Dans un contexte de transformation numérique rapide, le secteur de la construction fait face à un défi croissant : les cyberattaques. Les statistiques révèlent une réalité alarmante, avec plus de la moitié des entreprises du secteur touchées en 2019 (Digital trust Insights), une augmentation mondiale de 35 % des attaques en 2022, et une hausse significative de 21 % dans le secteur public en France (Anozr Way – People-Centric Cyber Protection). Ces chiffres soulignent l’ampleur des menaces pesant sur la sécurité des projets de construction. 

État des lieux des cyberattaques dans le secteur de la construction

1. Vulnérabilité exacerbée en 2019

En remontant à l’année 2019, une analyse détaillée révèle une réalité préoccupante pour le secteur de la construction. Plus de la moitié des entreprises opérant dans ce domaine ont été prises pour cible par des cyberattaques. Ces chiffres indiquent une vulnérabilité intrinsèque, signalant clairement que les acteurs de la construction étaient déjà confrontés à des défis significatifs en matière de sécurité informatique. 

2. Escalade mondiale en 2022  

L’évolution rapide de la cybercriminalité est mise en évidence par les données de 2022. À l’échelle mondiale, une cyberattaque toutes les trois heures a été enregistrée, représentant une augmentation alarmante de 35 % par rapport à 2019. Cette fréquence accrue souligne l’évolution rapide des tactiques des cybercriminels et met en lumière la nécessité critique d’une réponse adéquate et proactive.  

3. Focus sur les cyberattaques dans le secteur public en France

Une attention particulière doit être portée à la situation en France, où le secteur public a connu une augmentation significative de 21 % des cyberattaques en 2022. Cette augmentation substantielle souligne le fait que les projets de construction soutenus par le secteur public sont devenus des cibles privilégiées. La nécessité d’une sécurité renforcée devient impérative pour préserver l’intégrité des données sensibles et assurer la continuité sans heurts des projets de construction. Cette situation appelle à une réflexion approfondie sur les mesures de sécurité en place et à la mise en œuvre de solutions novatrices pour contrer les menaces émergentes. 

4. Enjeux critiques pour la sécurité dans le secteur de la construction

La convergence de ces éléments met en évidence des enjeux critiques pour la sécurité dans le secteur de la construction. Les cyberattaques ne sont plus des scénarios hypothétiques, mais des réalités qui peuvent compromettre la confidentialité des données et la réalisation réussie des projets. La nécessité d’une action pour renforcer la sécurité devient incontournable, compte tenu des risques financiers et opérationnels considérables que ces attaques représentent. 


Conséquences financières et opérationnelles

1. Lourdes pertes financières en 2022

L’année 2022 a été marquée par des pertes financières massives résultant des cyberattaques, avec une estimation chiffrée à 2,8 milliards d’euros (Source : Anozr Way). Cette somme colossale souligne de manière criante l’impact économique considérable des attaques informatiques. Ces pertes ne se limitent pas seulement à des chiffres, mais représentent également des obstacles substantiels pour la réalisation de projets, la croissance des entreprises et la santé globale du secteur. 

2. La construction au 6e rang de vulnérabilité opérationnelle

Une analyse approfondie des secteurs touchés par les cyberattaques révèle que la construction se classe au 6e rang (Source : Anozr Way) en termes de vulnérabilité opérationnelle. Cette position met en évidence la nature critique de cette menace pour les activités quotidiennes des entreprises du secteur.  

Outre les conséquences financières, les attaques informatiques peuvent perturber gravement la continuité des projets de construction. Les interruptions opérationnelles, les retards de projet et les révisions budgétaires deviennent des scénarios réalistes, mettant en péril la réalisation des projets de construction.  

La construction étant une industrie fortement axée sur les délais, ces interruptions peuvent avoir des répercussions, tant sur le court que sur le long terme. 

3. Les implications profondes sur la confidentialité des données

Ces attaques ont également des implications directes sur la confidentialité des données dans le secteur de la construction. Les informations sensibles, qu’il s’agisse de plans de construction, de données financières ou de données personnelles, sont exposées à des risques substantiels. La perte de confidentialité peut non seulement entraîner des conséquences financières, mais également compromettre la réputation des entreprises de construction et la confiance des parties prenantes.

4. Nécessité de mitigation des risques

Face à ces réalités, il devient impératif pour les acteurs du secteur de la construction de développer des stratégies de réduction des risques qui vont au-delà de la simple protection des données. La sécurité opérationnelle doit être au cœur des préoccupations, avec des investissements dans des systèmes résilients, des plans de continuité d’activité solides et une sensibilisation accrue au sein des équipes.  


Impératif de renforcer la sécurité dans le secteur de la construction

Les entreprises du secteur sont confrontées à des menaces croissantes et variées qui exigent une réponse immédiate et proactive. La protection des données et la garantie de la continuité des projets nécessitent une réponse proactive, plaçant la cybersécurité au cœur des préoccupations nationales pour assurer la pérennité et la résilience du secteur de la construction en France. 

1. Quelles mesures mettre en place

Face à cette situation, il est impératif que le secteur de la construction adopte des mesures concrètes pour renforcer sa sécurité. Cela implique : 

  • Investissements dans la technologie de cybersécurité : adopter des solutions technologiques avancées telles que la détection précoce des menaces, la protection contre les logiciels malveillants et la gestion des identités pour renforcer la posture de sécurité. 
  • Renforcement de la formation en cybersécurité : sensibiliser et former le personnel à tous les niveaux sur les meilleures pratiques en matière de cybersécurité de façon à réduire les risques liés aux erreurs humaines. 
  • Collaboration secteur public-privé : encourager une collaboration étroite entre les acteurs publics et privés pour partager des informations sur les menaces, élaborer des normes de cybersécurité. 
  • Mise en place de plans de continuité d’activité robustes : élaborer des plans de continuité d’activité solides pour minimiser les perturbations en cas d’attaque, assurant ainsi une réaction rapide et efficace. 
  • Audit régulier de la sécurité : mettre en place des audits réguliers pour évaluer et améliorer constamment les mesures de sécurité, garantissant une adaptation continue aux évolutions des menaces. 
  • Stockage sécurisé des données : opter pour une solution de cloud certifiée SecNumCloud (ANSSI). Cette certification offre des normes spécifiques renforçant la sécurité des services cloud, assurant une protection accrue des données dans le secteur de la construction. Intégrer le SecNumCloud dans les infrastructures Cloud constitue une démarche proactive pour renforcer la résilience face aux cyberattaques. 

L’impact des cyberattaques sur le secteur de la construction est indéniable et demande une réponse immédiate. Des mesures concrètes sont essentielles pour atténuer ces risques. Face à l’évolution des menaces, la sécurité dans le secteur de la construction devient un impératif pour préserver l’intégrité des projets, la confidentialité des données et la stabilité financière.